Dermatite séborrhéique et présence d’histamine

Une récente publication de chercheurs indiens vient de confirmer mes travaux concernant l’étiologie allergique de la dermite séborrhéique. Ils ont mesurer le taux d’histamine localement.

Je publiais dès 1978 cette évidence concernant ma dermatite familiale ressemblant à une dermite séborrhéique. J’ai démontré le rôle d’haptène de la nicotine dans la fumée de tabac à l’origine de cette réaction de la peau :

https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/exd.14539

Résumé de la recherche d’histamine

« Dandruff is a common and challenging complaint associated with type of scalp, skin and population.

Scalp seborrheic dermatitis (SD) is a more severe manifestation of dandruff associated with very severe itching and inflammation.

Histamine is an interesting biomarker released in scalp affected by dandruff and SD even though the mechanism is not well understood yet.

A monocentre clinical study was conducted to confirm the relationship between dandruff/SD and scalp histamine level in an Indian population.

Highly sensitive liquid chromatography coupled with mass spectrometry was used for histamine quantification in scalp from samples obtained non-invasively.

Results showed that scalps with dandruff and mild to moderate SD had higher histamine levels compared with healthy scalps. »

Résumé

« Les pellicules sont une réaction commune et difficile associée au type de cuir chevelu, de la peau et de la population. 

La dermatite séborrhéique du cuir chevelu (DS) est une manifestation plus grave avec des pellicules associées à des démangeaisons et une inflammation très graves. 

L’histamine est un biomarqueur intéressant libéré dans le cuir chevelu affecté par les pellicules et la DS même si le mécanisme n’est pas encore bien compris. 

Une étude clinique monocentrique a été menée pour confirmer la relation entre les pellicules/ET et le niveau d’histamine du cuir chevelu dans une population indienne. 

La chromatographie liquide hautement sensible couplée à la spectrométrie de masse a été utilisée pour la quantification de l’histamine dans le cuir chevelu à partir d’échantillons obtenus de façon non invasive. 

Les résultats ont montré que les cuirs chevelus avec pellicules et les DS moyennes à modérées avaient des niveaux d’histamine plus élevés par rapport aux cuirs chevelus sains. »

Libération d’histamine par les mastocytes tissulaires

La présence d’histamine localement démontre l’origine allergique car ce sont bien les mastocytes tissulaires qui libèrent de l’histamine.

J’avais utilisé à l’époque le test de dégranulation des basophiles humains de Jacques Benveniste (INSERM) qui permettait de ne pas utiliser d’autres méthodes invasives puisque les basophiles sanguins sont les équivalents des mastocytes tissulaires.

Alain de Weck de l’Institut d’Immunologie Clinique de Berne (Suisse) confirma également mes travaux publiés en utilisant l’anaphylaxie cutanée passive (PCA) chez le cobaye.

Samuel B. Lehrer de l’Université Tulane de la Nouvelle Orléans USA mesura alors mes IgE spécifiques contre l’allergène tabac (classe 4).

Je précise également que les mastocytes tissulaires sont histologiquement situés à la base des glandes sébacées !

Stabilisation des mastocytes tissulaires par les sels de la Mer Morte

J’ai résumé ma recherche publiée dès 1978 jusqu’à maintenant notamment avec une solution simple pour bloquer la libération d’histamine des mastocytes tissulaires.

On peut utiliser des solutions à base de sels de la Mer Morte (pain dermatologique et crème).

Il s’agit certainement de réguler la communication cellulaire des mastocytes tissulaires contrairement à de l’eau pure qui accélère la réaction :

https://www.bernardsudan.net/les-sels-de-la-mer-morte-comme-nouvelle-approche-pour-le-traitement-de-la-dermatite-seborrheique/