Un traitement hasardeux avec du ruxolitinib
Une récente publication dans le Journal of the American Academy of Dermatology JAAD résume le traitement d’une dermite séborrhéique du visage avec du ruxolitinib, un inhibiteur des Janus kinase 1 et Janus kinase 2 (JAK1 et JAK2): https://www.jaadcasereports.org/article/S2352-5126(22)00182-5/pdf
Un seul patient face à des milliers avec les sels de la Mer Morte
On peut malheureusement constater que les dermatologues n’ont recherché aucune étiologie ou aucune cause à cette réaction de la peau chez un seul patient en se contentant de situer la réaction dans une zone riche en glandes sébacées alors qu’à la base des glandes sébacées nous savons depuis longtemps que les mastocytes tissulaires sont présents :
Le dogme actuel a la vie longue
Ces auteurs ne font que résumer le dogme actuel concernant cette réaction de la peau au visage avec notamment la présence du champignon pityrosporum, un saprophyte de la peau qui n’est pas à l’origine de cette réaction car le succinate de lithium, un sel de lithium n’a aucune influence sur pityrosporum tout en étant efficace :
On sait aussi depuis une dizaine d’années que la présence d’histamine localement confirme bien la présence des mastocytes tissulaires à l’origine de cette réaction de la peau qui a été décrite pour la première fois en 1887 à un moment où la fumée de tabac a commencé par envahir les lieux publics !
Les dermatologues se ridiculisent une fois de plus
En voyant le résultat de ce traitement local par le ruxolitinib, on peut rester dubitatif et également en voyant les effets secondaires de cette molécule pour d’autres traitements : https://www.jaad.org/action/doSearch?text1=ruxolitinib&field1=AllField
en pensant aux milliers de patients atteints de DS qui se traitent depuis mars 2010 avec des sels de la Mer Morte, un traitement local, peu coûteux, efficace et sans effets secondaires que j’avais décrit à l’époque:
Sans oublier le cromoglycate de sodium
N’oublions pas non plus l’efficacité de ma crème de cromoglycate de sodium publiée dans la revue Cutis (Paris) en 1980 que l’industrie pharmaceutique à Bâle n’a jamais voulu développer et préférant laisser les dermatologues prescrire des crèmes corticoïdes aux effets secondaires certains à court, moyen et long terme !
Sudan BJL, Sterboul J. Dermite séborrhéique et cromoglycate de sodium. Cutis (Paris) 1980; 4:81-85.
Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, "Nicotine and Immunology" in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.
https://www.researchgate.net/profile/Bernard-Sudan
https://www.dermiteseborrheique.net
https://www.bernardsudan.net/
https://www.youtube.com/channel/UCeQB3vdsKeZU-E0zORZr0vQ?view_as=subscriber