Action antivirale de l’ivermectine
Dans une très récente publication, des chercheurs de l’IHU-Marseille et de l’université Aix-Marseille viennent de préciser un nouveau mécanisme d’action antivirale pour l’ivermectine.
https://www.mdpi.com/1999-4915/16/12/1836
On sait que la plupart des études concernant l’arrimage de l’ivermectine sur la protéine spike du SARS-CoV-2 concernent le domaine de liaison au récepteur RBD reconnu par le récepteur ACE2.
Cependant, le domaine N-terminal NTD, qui contrôle la fixation initiale du virus aux gangliosides des radeaux lipidiques n’a pas reçu l’attention qu’il mérite selon les chercheurs.
Paysage mutationnel des protéines de pointe du SARS-CoV-2
Les chercheurs ont résumé le paysage mutationnel des protéines de pointe du SARS-CoV-2.
Ainsi, le potentiel de surface électrostatique de la protéine est visible par transparence. De plus, les résidus d’acides aminés sont représentés dans des sphères atomiques. Celles-ci sont colorés en fonction du type d’acide aminé. Par exemple, les résidus acides sont colorés en rouge.
Site de liaison à l’ivermectine
Les chercheurs avaient déjà caractérisé un site de liaison à l’ivermectine dans la zone NTD de la protéine de pointe B.1.
L’ivermectine sur la zone NTD
Les chercheurs montrent l’évolution structurelle du site de liaison de l’ivermectine sur la zone NTD des variants alpha, delta et omicron.
Résultats de la recherche
Ainsi, les chercheurs ont caractérisé une zone de liaison qui présente des mutations ponctuelles. De surcroît on voit des délétions dans les variants successifs du SARS-CoV-2.
En résumé, cette zone va de la souche initiale à omicron KP.3 circulant dans de nombreux pays en 2024.
Ils montrent aussi que l’ivermectine a une flexibilité exceptionnelle, permettant au médicament de se lier à la protéine de pointe de tous les variants testés.
Le site de liaison de l’ivermectine est sujet à d’importantes variations de la zone NTD.
Il chevauche le domaine de liaison des gangliosides de la NTD, comme l’ont démontré les études physico-chimiques et d’amarrage.
Ces résultats suggèrent un nouveau mécanisme d’action antivirale pour l’ivermectine. Celui-ci est basé sur l’inhibition compétitive pour la fixation initiale du virus aux radeaux lipidiques.
Le variant actuel KP.3 est toujours reconnue par l’ivermectine, bien qu’avec une affinité légèrement inférieure à celle de la souche de Wuhan.
Conclusion
En conclusion, leurs résultats soutiennent l’idée que l’ivermectine se comporte comme un inhibiteur compétitif de la fixation des trimères de protéines de pointe aux gangliosides de radeau lipidique.
Ainsi, ce mécanisme d’action, identifié pour la première fois, pourrait expliquer les effets antiviraux de l’ivermectine sur l’infection par le SARS-CoV-2.
De plus, le blocage de l’interaction spike-ganglioside pourrait expliquer les effets bénéfiques de l’ivermectine.
Leurs résultats méritent une évaluation plus approfondie pour le traitement potentiel de la maladie COVID-19 et des symptômes associés.
Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, "Nicotine and Immunology" in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.
https://www.researchgate.net/profile/Bernard-Sudan
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