Une redécouverte bien tardive
Dans le Rhode Island Medical Journal d’avril 2025, des dermatologistes américains découvrent bien tardivement le lien entre ingestion de niacine et une réaction cutanée du visage appelée « flushing ». Cette réaction faciale rappelle la dermatite séborrhéique du visage.
http://www.rimed.org/rimedicaljournal/2025/04/2025-04-09-images-iurillo.pdf

Ma publication de 1994
On peut ainsi retrouver ma publication dans Annals of Pharmacotherapy aux USA en 1994 répertoriée dans PubMed:
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/7803897

Ma lettre à l’éditeur est donc directement accessible sur le site de la revue:
https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/106002809402800925

Voici donc le résumé de mon commentaire:
À la suite de la lettre de Rockwell intitulée « Interaction potentielle entre la niacine et la nicotine transdermique », je souhaite ajouter quelques renseignements concernant le rôle hapténique de la nicotine. De plus je voudrais aussi insister sur l’interaction possible entre la nicotine et la niacine. Enfin on peut mieux comprendre la survenue de rougeurs après l’inhalation passive de fumée de tabac, de gommes à mâcher à la nicotine, de nicotine appliquée par voie transdermique et de niacine administrée par voie orale. Ainsi, il semble que l’observation de Rockwell confirme les rapports précédents confirmant le rougissement et les réactions indésirables dermatologiques avec la niacine, les gommes à mâcher à la nicotine, la nicotine appliquée par voie transdermique et le contact avec la nicotine dans les plantes (Equisetum arvense). Le rougissement semble être le premier signe observable d’une réaction anaphylactique, associée simultanément à d’autres signes de choc (par exemple, vertige, nausée).

Conclusion plus de 30 années après
Les auteurs insistent bien sur le diagnostic:
Lors de l’évaluation d’un patient présentant des résultats suggérant une rougeur induite par la niacine, il est important d’intégrer un diagnostic différentiel complet. Les conditions telles que l’urticaire papulaire, la rosacée et la dermatite séborrhéique doivent être prises en compte pendant l’évaluation. Il est important de reconnaître que ces conditions ont des durées et des récurrences plus longues, contrairement à notre patient qui a eu une occurrence de courte durée.
Cependant, ces mêmes auteurs auraient dû faire référence à ma publication de 1994! Je les ai donc informés de cet « oubli ».
Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, "Nicotine and Immunology" in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.
https://www.researchgate.net/profile/Bernard-Sudan
https://www.dermiteseborrheique.net
https://www.bernardsudan.net/
https://www.youtube.com/channel/UCeQB3vdsKeZU-E0zORZr0vQ?view_as=subscriber
AIMSIB: Dermatite Séborrhéique Origine et traitement
AIMSIB: Le magnésium des sels de la mer morte en dermatologie