Guide des 4000 médicaments
A la lecture du guide des 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux de Philippe Even et Bernard Debré (1), on pense immédiatement au pionnier Henri Pradal qui publiait son dictionnaire critique des médicaments (2) à la fin des années soixante-dix.
Pourquoi une si longue période de plus de trente années pour publier et informer à nouveau les malades et les praticiens des effets secondaires de nombreux médicaments ?
Influence du lobby pharmaceutique
L’influence du lobby pharmaceutique sur tous les décideurs politiques montre à quel point il est possible de bloquer toute information transparente sur les médicaments à partir du moment où des enjeux financiers importants sont en cause.
En effet, l’exemple de la vaccination contre la pseudo-pandémie de virus H1N1 est une preuve flagrante de cette influence néfaste pour maintenir des emplois artificiels (industrie pharmaceutique, médecins et pharmaciens).
La médecine mérite mieux. A l’époque, Bernard Debré avait vu juste en qualifiant de « grippette » la pseudo-pandémie de grippe A alors que la ministre de la santé Roselyne Bachelot, ancienne salariée de l’industrie pharmaceutique (3) conseillait à toute la population de se faire vacciner en montrant elle-même l’exemple.
Les « vaccins H1N1 » de Mme Bachelot
Nous connaissons la suite avec la production inutile de 94 millions de doses de vaccin anti-H1N1, madame Bachelot ne peut donc maintenant remettre en cause la légitimité de Philippe Even et Bernard Debré quant à l’évaluation objective de 4000 médicaments.
« Un centenaire désastreux: la désensibilisation des asthmatiques et allergiques » (page 315)
Ce constat est évident mais pourquoi avoir attendu si longtemps (un siècle…) pour en tirer les conclusions qui s’imposaient (« la fermeture du magasin est pour bientôt », page 321) et pour quelles raisons la recherche en allergologie et en immunologie qui mobilisent une foule de « chercheurs » n’a réalisé aucun progrès depuis un siècle!
Une nouvelle question évidente nous interpelle à nouveau avec les ventes de corticoïdes inhalés et de béta2-stimulants par les labos pharmaceutiques qui ont intérêt à ne pas trouver une étiologie précise aux réactions allergiques..
Chercher une hypersensibilité aux acariens et éviter leur présence (carrelage, peinture acaricide, etc.) ne rapporterait plus rien aux labos…et il leur est préférable de vendre des sprays et inhalateurs à des millions d’asthmatiques !
De plus, la prise continue à moyen et long terme de corticoïdes et de béta2-stimulants (augmentation de la masse musculaire…) n’est pas anodine alors que la recherche immunologique de l’origine d’un asthme est primordiale.
Comment est-il possible de mettre au placard le cromoglycate de sodium, un stabilisateur des mastocytes tissulaires sans effets secondaires ?
Les Coxibs et le Vioxx
On peut se demander aussi pourquoi le seul laboratoire officiel de recherche en allergie de l’INSERM (U200) de Jacques Benveniste a été fermé…en évitant à ce chercheur génial de trouver des solutions plus simples contre les allergies mais qui pouvaient nuire aux profits gigantesques des laboratoires pharmaceutiques.
En ouvrant la voie de la recherche en biologie numérique, Jacques Benveniste pouvait annihiler tous les traitements classiques lourds et coûteux et on comprend mieux les attaques dont il a été la cible.
On pense notamment à l’un de ses détracteurs, le rhumatologue Marcel-Francis Kahn qui a vu dans son propre domaine les effets destructeurs des Coxibs avec notamment le Vioxx et ses effets secondaires cardiaques.
Mais pour monsieur Kahn, on ne pouvait envisager un effet biologique sans molécule…et avec des basses fréquences.
A choisir entre les dizaines de milliers de décès des coxibs et la recherche en biologie numérique, il n’y avait pas d’hésitation pour faire le choix judicieux.
Luc Montagnier, lauréat Nobel de Médecine l’a bien compris en précisant en 2007 qu’il n’avait alors pas suivi Jacques Benveniste mais au moins ce chercheur le reconnaît (4).
Un centenaire désastreux: la dermite séborrhéique « sans séborrhée », la plus grande imposture du vingtième siècle (5)
Dans leur livre, Philippe Even et Bernard Debré n’évoquent même pas la dermite séborrhéique qui concerne de 3 à 5% de la population mondiale et nous résument les « anti-séborrhéiques locaux » (page 630) à trois produits (Selsun, Lithioderm et Caditar) alors que depuis trente années, nous savons que la séborrhée n’a aucune influence sur l’étiologie de la dermite séborrhéique (6).
Mais les dermatologues ont plus intérêt à ne chercher aucune cause étiologique à cette réaction de la peau et à prescrire des corticoïdes locaux ou des anti-fongiques. Tout le monde y trouve son compte (laboratoires pharmaceutiques, médecins, pharmaciens) sauf les patients qui sont les dindons de la farce.
Ma solution contre la dermite séborrhéique avec des produits à base de sels de la Mer Morte afin de moduler la communication cellulaire des mastocytes tissulaires est beaucoup trop simple et pourrait nuire à la vente massive des anti-inflammatoires sur le marché pharmaceutique tout en évitant des consultations inutiles (7).
Psoriasis et dermatite atopique: quelle misère !
Pour bien montrer la misère de la recherche en dermatologie , il suffit de lire les traitements contre le psoriasis (pages 622-624) et contre la dermatite atopique (pages 625-626) à base de dermocorticoïdes depuis plusieurs décennies, montrant ainsi que les profits de l’industrie pharmaceutique sont plus importants que la recherche étiologique des maladies pour trouver des solutions beaucoup plus simples et ciblées (8,9).
En conclusion, le livre de Philippe Even et Bernard Debré est salutaire mais on peut regretter qu’ils n’aient pas soutenu Henri Pradal à l’époque…et évidemment Jacques Benveniste bien avant la « fermeture du magasin » (page 321) et pour ouvrir une nouvelle voie de recherche plus prometteuse que celle de la biologie moléculaire seule, la biologie numérique !
Références
(1) Philippe Even et Bernard Debré: Guide des 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux. Le cherche midi, Paris, 2012.
(2) Henri Pradal: Dictionnaire critique des médicaments, éditions du Couloir de Gaube, Cauterets, 1978-1979.
(3) Stephane Horel. Les médicamenteurs. Labos, médecins, pouvoirs publics: enquête sur les liaisons dangereuses. Edition du Moment, Paris, 2010.
(4) http://www.jacques-benveniste.org/
(6) http://www.dermiteseborrheique.net/une-maladie-recente/
(8) http://www.carevox.fr/sante-maladies/article/dermite-seborrheique-psoriasis
Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, "Nicotine and Immunology" in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.
https://www.researchgate.net/profile/Bernard-Sudan
https://www.dermiteseborrheique.net
https://www.bernardsudan.net/
https://www.youtube.com/channel/UCeQB3vdsKeZU-E0zORZr0vQ?view_as=subscriber