Les mastocytes, cellules de l’allergie

Ma récente recherche concernant les mastocytes, le chlorure de magnésium et la dermatite séborrhéique est désormais publiée.

https://ijirms.in/index.php/ijirms/article/view/1960

Une synthèse depuis 1887

Je décris l’évolution de la recherche concernant la dermatite séborrhéique depuis 1887. La dermatologie a depuis l’apparition de cette maladie fait fausse piste. D’une part, les dermatologues ont d’abord impliqué les glandes sébacées à l’origine de cette réaction. Ils n’avaient aucune preuve logique car l’histologie était encore balbutiante. D’autre part, à cette même époque les dermatologues observèrent des saprophytes de la peau. Ces saprophytes comme les spores de Malassez étaient également présents sur la peau saine sans réaction.

Traduction de la conclusion

La longue histoire de la dermatite séborrhéique d’étiologie inconnue depuis 1887 montre que les hypothèses initiales telles que la séborrhée et les spores de Malassez n’avaient pas de véritable fondement scientifique.

Les antécédents personnels et familiaux d’allergies ont permis de cibler d’une part l’allergène tabac avec l’haptène nicotine et d’autre part les mastocytes tissulaires à la base des glandes sébacées provoquant la libération d’histamine.

Une nouvelle stratégie consisterait à tester systématiquement les patients atteints de dermatite séborrhéique par des prick-tests avec la nicotine. Les patients atteints de dermatite atopique et de psoriasis pourraient également être concernés. En effet, la nicotine est présente dans la fumée du tabac, les légumes et d’autres sources de l’environnement. Une étude récente a détecté de la nicotine dans des bolets en Europe du Sud-Est sans raison apparente.

De telles découvertes méritent d’autres investigations en dermatologie pour remplacer les effets secondaires des thérapies actuelles comme celles des corticostéroïdes locaux par exemple. En conclusion, on peut noter la similitude de l’efficacité du cromoglycate de sodium, du chlorure de magnésium des sels de Mer Morte/Zechstein et du gluconate ou succinate de lithium, un sel de lithium. Cette similitude montre ainsi une action probable au niveau cellulaire de ces sels sur la dégranulation des mastocytes tissulaires en présence d’un allergène ou d’un haptène. Des recherches plus ciblées sur les canaux ioniques sont nécessaires pour élucider l’action du chlorure de magnésium sur les mastocytes tissulaires.

La dermatite séborrhéique semble être une forme spécifique de dermatite atopique induite par un haptène de l’environnement.

Bernard SUDAN
Bernard SUDAN

Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, « Nicotine and Immunology » in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.

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https://blogs.mediapart.fr/bernard-sudan/blog/170818/de-1887-2020-l-effondrement-du-dogme-de-la-dermite-seborrheique

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