Première publication en 1978
Ma première publication de 1978 a démontré le rôle d’haptène de la nicotine du tabac à l’origine de ma dermatite séborrhéique familiale. J’ai résumé les péripéties liées à ma recherche dans mon livre « Vers une solution de la dermite séborrhéique » : https://www.lulu.com/spotlight/bjls
Alain de Weck, Berne, Suisse
Alain de Weck, directeur de l’Institut d’Immunologie Clinique de Berne Suisse avait confirmé mes travaux. Il avait alors utilisé l’anaphylaxie cutanée passive (PCA) avec l’haptène nicotine chez le cobaye. Les cinq membres de ma famille atteints de cette réaction au visage avaient donné leur sang pour travailler avec leur sérum. Alain de Weck reproduisit également mes résultats positifs avec ce test chez le lapin comme je l’avais observé à Bâle. Il me demanda cependant de retirer mon premier papier en cours de publication dans la Revue Française d’Allergologie pour publier « ensemble ». J’ai alors refusé cette possibilité et ai été publié dans la revue « Allergie et Immunologie » de Paris sans en être informé. Ma papier de la Revue Française d’Allergologie n’était alors plus original et ne fut pas publié. J’ai ensuite publié une lettre à l’éditeur du British Medical Journal pour préciser que la confirmation de mes travaux allait être publiée prochainement par Alain de Weck. C’était le début de la lutte contre la fumée passive en 1978. Nous pouvions envisager de futurs problèmes pour le lobby du tabac !
Jean-Paul Escande de la Clinique Tarnier, Paris
En 1980, Jean-Paul Escande de la Clinique Tarnier de Paris a publié mon papier montrant l’efficacité d’une crème de cromoglycate de sodium pour bloquer la dermatite séborrhéique. Dans mes références, je citais mes communications avec Alain de Weck de Berne. Alors que Jean-Paul Escande était très enthousiaste pour avancer dans cette voie de recherche, il me répondit plus tard qu’il ne pouvait pas continuer comme il aurait voulu le faire. Nous voyons ainsi que les dermatologues étaient bloqués sur cette recherche. On peut donc soupçonner le lobby du tabac puisque des millions de personnes ont une dermatite séborrhéique. La prescription de crèmes corticoïdes ad vitam aeternam en est certainement une autre cause. Le lobby pharmaceutique est ainsi impliqué également. A Bâle, l’industrie pharmaceutique n’a pas voulu développer ma crème de cromoglycate de sodium. Les anti-leucotriènes étaient en développement et l’industrie pharmaceutique ne voulait pas perturber les prescriptions de crèmes corticoïdes.
L’haptène nicotine du tabac confirmé en 1998
Il a fallu attendre vingt années pour que des dermatologue publient une nouvelle observation. Il s’agissait d’un patient qui avait une urticaire généralisée en respirant de la fumée de tabac. L’application d’un patch à la nicotine a provoqué une urticaire généralisée et une légère dyspnée. Cette réaction générale type choc anaphylactique a donc démontré son allergie à l’haptène nicotine. De plus l’inhalation de fumée de tabac a provoqué les mêmes symptômes généraux. Cependant ces dermatologues ont « oublié » de citer en références mes travaux originaux de 1978 !
https://academic.oup.com/bjd/article/138/3/486/6682954
Ma publication en 1981 dans le British Journal of Dermatology
Cependant ces dermatologues ne m’ont pas cité en référence malgré le grand nombre de mes publications. J’avais également publié une lettre à l’éditeur dans le British Journal of Dermatology, donc la même revue en 1981. On ne pouvait donc pas rater ma recherche malgré la coquille concernant mon nom… https://academic.oup.com/bjd/article/104/3/349/6688405
L’haptène nicotine en 2018 à Sarajevo
Il fallut encore vingt années de plus pour tester par hasard avec la nicotine un patient atteint de dermite séborrhéique. Les auteurs sont également amnésiques sur mes travaux originaux de 1978 ! https://www.researchgate.net/publication/324057693_Nicotine_allergy_in_correlation_with_different_sources_and_individual_predispositions
Mes travaux de 1978 dérangent vraiment !
On peut facilement comprendre que mes travaux originaux de 1978 démontrant le rôle d’haptène de la nicotine dérangent beaucoup de monde. Le lobby du tabac serait donc en première ligne pour rendre des comptes aux patients atteints de cette maladie par la fumée de tabac passive. Ensuite les dermatologues n’auraient plus à traiter par corticoïdes locaux ces patients avec cette dermite séborrhéique puisque des produits à base de sels de la Mer Morte bloquent cette réaction. Le lobby pharmaceutique ne pourrait plus favoriser ses traitements locaux hasardeux et non ciblés par corticoïdes, kétoconazole et succinate de lithium. On peut mieux comprendre avec du recul les enjeux de cette maladie de la peau !
Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, "Nicotine and Immunology" in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.
https://www.researchgate.net/profile/Bernard-Sudan
https://www.dermiteseborrheique.net
https://www.bernardsudan.net/
https://www.youtube.com/channel/UCeQB3vdsKeZU-E0zORZr0vQ?view_as=subscriber