Une revue générale de la recherche

Des chercheurs chinois viennent de publier une revue générale des travaux concernant la ferroptose et l’artémisinine de la plante Artemisia annua pour les traitements anti-cancéreux : https://www.worldscientific.com/doi/10.1142/S0192415X24500071

La ferroptose

La ferroptose est un mécanisme de mort cellulaire dépendant du fer entraîné par une accumulation de peroxydes lipidiques sur les membranes cellulaires. Elle est apparue comme une stratégie prometteuse pour traiter diverses maladies, y compris le cancer.

Les inducteurs de ferroptose présentent des effets cytotoxiques sur de multiples cellules cancéreuses y compris des variantes du cancer résistantes aux médicaments. Mais ils ont également le potentiel d’améliorer l’efficacité d’autres thérapies anticancéreuses, telles que l’immunothérapie.

Nouvel intérêt de l’artémisinine et ses dérivés

En plus des inducteurs synthétiques, des composés naturels, tels que l’artémisinine, peuvent être considérés comme des inducteurs de ferroptose.

L’artémisinine, extraite d’Artemisia annua L., est un médicament antipaludique peu soluble dans l’eau. Pour des applications cliniques, les chercheurs ont synthétisé divers dérivés hydrosolubles de l’artémisinine tels que la dihydroartémisinine, l’artésunate et l’artéméther.

Mécanisme d’action

L’artémisinine et ses dérivés régulent les taux de fer intracellulaire libre. De plus ils favorisent l’accumulation de peroxydes lipidiques intracellulaires pour induire la ferroptose des cellules cancéreuses. Ce mécanisme atténue le développement du cancer et entraîne de forts effets anticancéreux in vitro et in vivo.

Conclusion

Dans cette revue, les chercheurs présentent les mécanismes de la ferroptose. Ils résument la recherche sur la ferroptose induite par les dérivés de l’artémisinine dans les cellules cancéreuses. De plus, ils discutent des progrès de la recherche clinique et des défis actuels de ces dérivés dans le traitement anticancéreux. Cette revue approfondit aussi la compréhension actuelle de la relation entre les dérivés de l’artémisinine et la ferroptose.

En conclusion, cette revue générale fournit une base théorique pour l’application clinique anticancéreuse des dérivés à l’avenir.

Bernard SUDAN

Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, "Nicotine and Immunology" in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.

https://www.researchgate.net/profile/Bernard-Sudan

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