La presse au service du lobby pharmaceutique
Récemment, des journalistes de l’hebdomadaire
Le Point du groupe Artémis, propriété de François-Henri Pinault
ont proposé une interview à Michèle Rivasi, députée européenne de EELV (Europe Ecologie-Les Verts).
Il s’agissait de mettre en avant leurs positions conservatrices sur plusieurs sujets d’actualité comme les vaccins, les ondes électromagnétiques.
De plus il s’agissait aussi d’attaquer un sujet encore plus sensible, les travaux du génial chercheur Jacques Benveniste, publiés le 30 juin 1988 dans la célèbre revue Nature.
Ses travaux bouleversent en effet le paradigme en place concernant un effet biologique à hautes dilutions.
Ses travaux confirmaient ainsi les effets observés empiriquement en homéopathie et permettaient d’envisager une nouvelle voie de recherche, la biologie numérique !
On peut lire notamment quelques certitudes sans fondements scientifiques de ces « journalistes »:
« Elle a aussi maintenu ses positions sur l’homéopathie, ravivant la fumeuse mémoire de l’eau de Jacques Benveniste. »
« Vous faites mention à la théorie de la mémoire de l’eau, inventée par le chercheur de l’Inserm Jacques Benveniste, qui n’a jamais pu être reproduite, et est aujourd’hui mondialement connue comme un formidable fiasco. Comment, en tant que biologiste, pouvez-vous accréditer cette thèse ? »
Les travaux de Jacques Benveniste
J’ai particulièrement suivi l’affaire de la mémoire de l’eau puisque j’ai connu Jacques Benveniste en 1977 à l’hôpital Necker à Paris, génial chercheur qui m’a aidé avec son test de dégranulation des basophiles humains pour détecter mon allergie familiale à l’haptène nicotine dans la fumée de tabac passive et alors que les dermatologues décrivaient une dermite soi-disant « séborrhéique » sans séborrhée…depuis 1887, une « fumeuse théorie » sans fondement scientifique mais qui a fait la fortune de l’industrie du tabac, des dermatologues et de l’industrie pharmaceutique !
Ma première publication a été décrite comme un « château de cartes qui s’écroulerait au vent du bon sens » alors que l’immunologiste Alain de Weck de l’Inselpital de Berne (Suisse) confirmait mes résultats avec l’anaphylaxie cutanée passive (PCA) chez le cobaye en utilisant les sera de ma famille atteinte de cette réaction dermatologique et me proposait alors de retirer mon premier manuscrit en comité de lecture dans une autre revue pour publier «ensemble »…et celui qui m’a publié m’a « sauvé la peau » avec la copyright…
L’immunologiste Samuel B. Lehrer de la Nouvelle Orléans (USA) me confirmait alors aussi mes travaux avec la détection d’anticorps allergiques IgE dans mon sérum (RAST classe 4) alors que les dermatologues que j’avais vus fumaient comme des pompiers en étant persuadé que la fumée de tabac passive ne provoquait rien ! Alors on peut constater que la « Science » des « journalistes » du Point est vraiment bien fragile…
La pseudo théorie de la séborrhée s’est effondrée cinq années après ma première publication de 1978 car le taux mesuré de séborrhée était le même chez des patients avec ou sans dermite séborrhéique..: une théorie fumeuse !
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/6220754
La vérité prend l’escalier
Récemment, des chercheurs de la faculté de Sarajevo découvraient brusquement des réactions à la nicotine en prick-test, méthode couramment utilisée en allergie notamment chez un patient atteint de dermite soi-disant séborrhéique…ce qui démontre que certaines découvertes peuvent nuire à des intérêts particuliers notamment de l’industrie du tabac, des dermatologues et de l’industrie pharmaceutique qui traite les symptômes sans étiologie précise !
Le département de dermatologie d’une grande faculté européenne m’a récemment confirmé qu’à la base des glandes sébacées se trouvent bien des mastocytes tissulaires, les cellules de l’allergie équivalentes aux basophiles sanguins…bravo ! Il vaut mieux tard que jamais…
Je peux donc préciser aux « journalistes » du Point ainsi qu’à son directeur que la réalité des faits ne peut être niée et spécialement pour les travaux de Jacques Benveniste, alors directeur de recherches à l’INSERM et découvreur du PAF-acether, une molécule de l’allergie et de l’inflammation qui lui valut une reconnaissance internationale ce qui n’est pas le cas du grand nombre de ses collègues qui n’ont jamais rien découvert et notamment celui qui avait aussi un test de dégranulation des basophiles humains sans impact dans la recherche internationale en allergie. Nous connaissons la suite avec les multiples scandales sanitaires causés par des médicaments aux effets secondaires redoutables comme le Vioxx et trente années de Téléthon sans résultats en faisant croire que le décryptage du génome humain allait tout solutionner !
Le directeur de la revue Nature me confirma dans sa correspondance du 14 septembre 1988 que le test de Benveniste pour la détection des allergies courantes ne posait aucun problème puisqu’il était utilisé depuis dix ans dans le monde entier mais qu’il ne pouvait accepter la détection d’un effet biologique sans molécules à hautes dilutions :
Et Jacques Benveniste put ainsi confirmer par la suite ses résultats avec d’autres tests couramment utilisés en laboratoire comme le cœur isolé de rat. Ses résultats remettaient en cause le paradigme en place au point que Georges Charpak, Nobel de physique avoua que si cela était vrai, ce serait la plus grande découverte depuis Newton…tout en accusant Jacques Benveniste de « fraude » …et en échappant de peu à une procédure devant le TGI de Paris pour diffamation calomnieuse à cause d’une erreur de procédure des avocats de Jacques Benveniste.
La condamnation de Science et Vie
Cependant, le « journaliste » Pierre Rossion de la revue « Science et Vie » fut condamné pour diffamation devant le TGI de Paris le 12 novembre 1991 !
Les tentatives de soi-disant reproduction de ses résultats n’envisageaient pas alors l’influence de l’environnement électromagnétique comme l’a fort bien démontré Luc Montagnier, lauréat Nobel de Médecine dans le documentaire de France 5 :
De plus, nous assistons à une nouvelle forme de censure pour certaines publications confirmant les mêmes effets biologiques observés par Jacques Benveniste, acceptées par les comités de lecture de revues scientifiques renommées et ensuite rétractées, ce qui en dit long sur les méthodes utilisées par des conservateurs de la science…pour nier des faits existants :
L’utilisation de la méthode PCR (Polymerase Chain Reaction), technique couramment utilisée en biologie confirme depuis quelques années le même phénomène observé par Jacques Benveniste par plusieurs équipes de recherche au niveau international, notamment Luc Montagnier, lauréat Nobel de Médecine et plusieurs laboratoires italiens :
https://www.facebook.com/bernard.sudan/posts/2669465569753408
Evidemment, les « journalistes » du Point soutiendront la « recherche et la science » des essais du laboratoire Biogen qui avait abandonné une molécule anti-Alzheimer en mars 2019 pour absence d’efficacité et qui tente de la réactiver avec 23% de positivité par rapport à un placebo, ce qui en dit long sur leur niveau scientifique…et leur soutien pour faire remonter le cours de l’action de Biogen !
En conclusion, l’hebdomadaire le Point a les lecteurs innocents qu’il mérite…
Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, "Nicotine and Immunology" in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.
https://www.researchgate.net/profile/Bernard-Sudan
https://www.dermiteseborrheique.net
https://www.bernardsudan.net/
https://www.youtube.com/channel/UCeQB3vdsKeZU-E0zORZr0vQ?view_as=subscriber