La dermite séborrhéique
La dermite séborrhéique est une réaction inflammatoire de la peau qui apparaît sur le visage notamment chez l’adulte jeune.
Son étiologie donc sa cause est inconnue depuis sa première description en 1887 par le dermatologue Unna de Hambourg ce qui explique les nombreux traitements locaux non spécifiques visant surtout à calmer l’inflammation:
http://www.dermiteseborrheique.net/
Les effets secondaires des corticoïdes
Les corticoïdes locaux ont eu une place de choix pendant plusieurs décennies à cause de leur efficacité rapide et puissante mais leurs effets secondaires sur le visage (acné, dermite périorale, infections, etc.) et leur dépendance ont provoqué une importante diminution de leur prescription.
http://www.dermiteseborrheique.net/les-traitements-actuels/
Le diprosone
En consultant le site d’information Eurekasanté (« l’information médicale grand public de référence »), on peut être surpris de l’indication concernant la dermite séborrhéique de ce corticoïde fluoré (diproprionate de bétaméthasone):
http://www.eurekasante.fr/medicaments/vidal-famille/medicament-bdiprn01-DIPROSONE.html
« Dans quel cas le médicament DIPROSONE est-il prescrit ?
C’est un dermocorticoïde d’activité forte. Comme les autres dérivés de la cortisone à usage local, il freine le renouvellement et la multiplication des cellules de la peau et limite le suintement.
Il est utilisé pour traiter les eczémas de contact ou atopiques, les lichénifications, les dermites séborrhéiques (sauf celles du visage), le psoriasis, le prurigo, la dyshidrose, et pour soulager les démangeaisons dues aux piqûres d’insectes ou à la présence de parasites sous la peau. »
Or la véritable dermite séborrhéique qui apparaît chez l’adulte jeune est toujours localisée au visage…de part et d’autre du nez, sur le front, le menton et la lèvre supérieure.
On peut également noter que ce corticoïde ainsi que les autres dermocorticoïdes sont présentés comme des « freins au renouvellement et à la multiplication des cellules de la peau », une explication bien lointaine de la théorie du soi-disant parasite de la peau Pityrosporum…un simple saprophyte colonisant une peau enflammée:
http://www.dermiteseborrheique.net/une-maladie-recente/
Misère de la recherche
La recherche contre la dermite séborrhéique est ainsi bien misérable avec une théorie de la séborrhée sans séborrhée (1).
Ensuite les dermatologues ont évoqué l’implication du parasite Pityrosporum sans convaincre.
De plus on sait que le succinate de lithium (Lithioderm) n’inhibe pas ce champignon (2).
Avec des corticoïdes locaux « freinant le renouvellement et la multiplication des cellules de la peau » (lesquelles???), nous arrivons progressivement à plus d’un siècle d’enfumage (3).
En réalité, nous assistons à une réaction inflammatoire des mastocytes tissulaires et des basophiles sanguins en présence d’allergènes de l’environnement et spécialement de l’haptène nicotine de la fumée de tabac, n’en déplaise aux lobbies du tabac et de l’industrie pharmaceutique:
De nouvelles perspectives de recherche existent encore est-il nécessaire de les favoriser:
http://www.carevox.fr/sante-maladies/article/dermite-seborrheique-et-nouvelles
Références
(1) Burton JL, Pye RJ. Seborrhea is not a feature of seborrheic dermatitis. British Medical Journal, 1983, 286 : 1169-1170
(2) Boyle J, Burton JL, Faergemann J.Use of topical lithium succinate for seborrhoeic dermatitis. Br Med Journal, 1986, 292, 28.
Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, "Nicotine and Immunology" in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.
https://www.researchgate.net/profile/Bernard-Sudan
https://www.dermiteseborrheique.net
https://www.bernardsudan.net/
https://www.youtube.com/channel/UCeQB3vdsKeZU-E0zORZr0vQ?view_as=subscriber