Le doute des dermatologues

Dans une récente publication, des dermatologues commencent à douter de l’implication des spores de Malassez à l’origine de la dermatite séborrhéique (DS).

https://link.springer.com/article/10.1007/s00403-024-02830-7

Les points essentiels du doute

Les auteurs résument ainsi leur désarroi face à une hypothèse qui ne pouvait pas tenir.

  1. La dermatite séborrhéique est une maladie inflammatoire commune de la peau dont la pathogenèse est encore mal comprise.
  2. La dermatite séborrhéique est généralement considérée comme une maladie résultant de la prolifération de levures Malassezia, bien que les études à l’appui soient limitées et incohérentes.
  3. De nouvelles preuves suggèrent que la dysrégulation immunitaire et la fonction de barrière cutanée sont probablement au cœur de la pathogenèse de la dermatite séborrhéique. Malassezia fonctionne comme un facteur secondaire associé.

Une découverte bien tardive

Depuis 1978, j’ai publié de nombreux papiers impliquant les mastocytes tissulaires à la base des glandes sébacées et les basophiles sanguins. A cette époque, j’avais détecté l’implication de l’allergène tabac et de l’haptène nicotine. Trois laboratoires internationaux (Paris, Berne et Nouvelle Orléans) avaient confirmé mes résultats.

https://www.aimsib.org/2023/05/07/dermatite-seborrheique-origine-et-traitement/

Une maladie de la peau sous-estimée

On estimait jusqu’à maintenant une prévalence de 3 à 5% de cette maladie de la peau. Or, ces dermatologues estiment que le spectre complet de la dermatite séborrhéique, y compris les pellicules localisées au cuir chevelu, affecte la moitié de la population mondiale.

Ces chercheurs estiment que malgré cette prévalence élevée, l’étiopathogénie exacte de la DS reste incertaine.

Ils concluent même que cependant, après un examen plus approfondi, bon nombre de ces résultats n’ont pas été reproductibles ni cohérents.

Mes conseils aux dermatologues

Je conseille donc aux dermatologues de bien lire mes publications depuis 1978. De plus, je peux leur préciser le bon chemin à suivre pour trouver l’étiologie d’une maladie de la peau.

Un traitement ciblé

Je conseille aussi aux dermatologues de bien identifier les cellules à l’origine de la dermatite séborrhéique. En effet, on peut ainsi mieux cibler le traitement comme je l’ai fait depuis 1980 avec une crème de cromoglycate de sodium. Finalement, je leur conseille de bien lire ma dernière publication dans BioScientia Medicina avec le magnésium comme facteur clé.

https://bioscmed.com/index.php/bsm/article/view/971

Bernard SUDAN
Bernard SUDAN

Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, « Nicotine and Immunology » in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.

https://www.researchgate.net/profile/Bernard-Sudan
https://www.dermiteseborrheique.net

https://www.bernardsudan.net/

https://www.youtube.com/channel/UCeQB3vdsKeZU-E0zORZr0vQ?view_as=subscriber

https://blogs.mediapart.fr/bernard-sudan/blog/110720/dermite-seborrheique-et-fiasco-de-la-recherche-en-dermatologie

https://blogs.mediapart.fr/bernard-sudan/blog/170818/de-1887-2020-l-effondrement-du-dogme-de-la-dermite-seborrheique

Mes livres

Contact

Articles récents

Archives