La science internationale continue sur sa lancée hasardeuse avec une publication de médecins italiens. En effet ces médecins s’interrogent sur l’aggravation des dermites séborrhéiques du visage (érythème, desquamation et démangeaisons) chez plusieurs de leurs patients après usage pendant plusieurs heures quotidiennes de masques de protection contre la Covid-19 : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/jocd.13669
Traduction du résumé
« À Milan, en Italie, après la fin de la période de confinement (mars et avril 2020), nous avons observé plusieurs patients atteints de dermatite séborrhéique (DS) qui présentaient une aggravation plus ou moins importante de leur maladie.
Tous les patients ont utilisé un masque facial anti-coronavirus-19 (COVID-19) pendant plusieurs heures par jour.
Selon le point de vue clinique, on pouvait noter une aggravation et une augmentation de l’érythème et de la desquamation ainsi que par des démangeaisons aggravées.
Au cours des dernières semaines, certains articles ont été publiés sur des cas de dermatite du visage associés à l’utilisation de masques anti-COVID-19.
Certains auteurs ont émis l’hypothèse que cette condition est due à une température élevée du visage recouvert par le masque, qui induit une augmentation du taux d’excrétion de sébum.
Chez nos patients atteints de DS, il est possible qu’une température élevée du visage induise des anomalies du microbiote (prolifération de Malassezia spp.?)
Et de la perméabilité de la barrière cutanée, et augmente la transpiration avec action irritante et aggravation des démangeaisons. »
Ces auteurs citent la plus haute température du visage qui serait la source d’une augmentation de l’excrétion de sébum, alors que depuis une quarantaine d’années, on sait que la production de sébum n’est pas le facteur déclenchant ce syndrome dermatologique, cette production étant la même chez les patients atteints de DS et chez des patients sans DS : https://blogs.mediapart.fr/bernard-sudan/blog/110720/dermite-seborrheique-et-fiasco-de-la-recherche-en-dermatologie et https://www.bernardsudan.net/dermite-seborrheique-et-fiasco-de-la-recherche-en-dermatologie/
Le kétoconazole ne bloque pas pityrosporum
De plus, ces mêmes auteurs pensent que pour leurs patients une augmentation du microbiote local avec pityrosporum par exemple favoriserait une augmentation des symptômes locaux alors que le ketoconazole, un anti-fongique a récemment montré son inefficacité à bloquer ce saprophyte de la peau:
Il serait donc judicieux de rechercher une cause immunologique avec des facteurs de l’environnement comme l’inhalation de fumée de tabac passive avec l’haptène nicotine. Cette molécule est à l’origine de ces aggravations de dermite séborrhéique comme je le publiais dès 1987 dans Medical Hypotheses avec les propriétés anti-leukotriènes, donc anti-allergiques du kétoconazole :
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/0306987787901770
En conclusion, en histologie on sait que les mastocytes tissulaires, cellules de l’allergie et de l’inflammation sont en nombre à la base des glandes sébacées.
Nous revenons donc au doigt qui montre la lune. En attendant l’utilisation d’un pain dermatologique à base de sels de la Mer Morte avec une crème hydratante également avec des sels MM pourrait bloquer cette réaction pour un coût ridicule.
https://blogs.mediapart.fr/bernard-sudan/blog/110720/dermite-seborrheique-et-fiasco-de-la-recherche-en-dermatologie et https://www.bernardsudan.net/dermite-seborrheique-et-fiasco-de-la-recherche-en-dermatologie/
Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, "Nicotine and Immunology" in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.
https://www.researchgate.net/profile/Bernard-Sudan
https://www.dermiteseborrheique.net
https://www.bernardsudan.net/
https://www.youtube.com/channel/UCeQB3vdsKeZU-E0zORZr0vQ?view_as=subscriber