Cancer de la prostate et dépistage aléatoire par le dosage de l’antigène spécifique de la prostate (PSA)

29 novembre 2012

Antigène spécifique prostatique

Les médecins et urologues français prescrivent systématiquement la recherche de l’antigène spécifique de la prostate (PSA) chez les hommes âgés de plus cinquante ans pour un dépistage soi-disant plus précoce du cancer de la prostate:

http://sante-medecine.commentcamarche.net/faq/369-taux-de-psa-et-cancer-de-la-prostate

avec cependant une conclusion lucide de la Haute autorité de santé (HSA):

Conclusions internationales inverses

« La Haute Autorité de Santé (HAS) indique que le dépistage systématique du cancer de la prostate, réalisé par dosage de l’antigène spécifique prostatique (PSA), n’a montré aucun intérêt chez les hommes présentant des facteurs de risque ».

De plus, certaines conclusions internationales permettent de montrer qu’il n’est plus nécessaire d’avoir un recours systématique à ce test aléatoire qui ne reflète en rien un futur cancer de la prostate.

Les conclusions du Conseil Médical Suisse

Ainsi les conclusions du Conseil médical suisse (Swiss medical board) sont pour le moins claires et précises:

http://www.medical-board.ch/fileadmin/docs/public/mb/MB_-_franzoesisch/medienmitteilungen/2011_11_11_Communique_de_presse_SwissMedicalBoard_RapportPSA.pdf

Quelques extraits convaincants de ce communiqué de presse datant du 11 novembre 2011:

« S’il est vrai qu’un taux élevé de PSA augmente la probabilité de diagnostiquer un cancer de la prostate, le dosage du PSA chez les hommes sans facteurs de risque reste imprécis; c’est sur ce constat que reposent les recommandations du Swiss Medical Board.

La prostate saine produit, elle aussi, des PSA et des valeurs élevées peuvent également être imputées à d’autres raisons, comme par ex. à une inflammation de la prostate ou à la prise de certains médicaments.

Par ailleurs, le test PSA ne permet pas de faire la différence entre des carcinomes nécessitant un traitement et ceux qui n’en nécessitent pas.

Il est fréquent que, chez des patients âgés, le cancer de la prostate évolue lentement et subrepticement et n’a guère d’influence sur la qualité et l’espérance de vie.

Le dosage du PSA déclenche souvent toute une série d’examens et d’interventions chirurgicales et il n’est pas rare que le patient subisse des effets secondaires et des complications, tels qu’une incontinence durable, une impuissance et des troubles intestinaux.

D’ailleurs, les hommes dont le taux de PSA a été déterminé subissent plus souvent des interventions chirurgicales inutiles. »

En conclusion, le Conseil médical suisse recommande que ce test PSA ne soit plus remboursé par l’assurance de base suisse; aussi, comment est-il possible de continuer le remboursement en France de ce test PSA sans fiabilité, ce qui pourrait permettre des économies substantielles à la sécurité sociale ?

 

Bernard SUDAN
Bernard SUDAN

Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, « Nicotine and Immunology » in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.

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