Analyse des ultra-hautes dilutions par microscopie électronique à transmission

par | 28 Mar 2024

Les travaux de Jacques Benveniste

On se souvient des travaux du grand chercheur Jacques Benveniste, directeur de l’INSERM U200. Il avait découvert un médiateur de l’allergie et de l’inflammation, le PAF-acether, un facteur agrégeant les plaquettes. Il est aussi connu pour ses travaux sur les très hautes dilutions après avoir publié ses résultats dans la revue Nature en 1988.

Plusieurs équipes avaient en effet démontré un effet biologique sans molécule au-delà de la dilution 12 CH. On pouvait alors observer un phénomène ondulatoire que ses détracteurs ne pouvaient accepter.

https://www.nature.com/articles/333816a0

La réponse étonnante de John Maddox, éditeur de Nature

J’avais à l’époque reçu une réponse étonnante de l’éditeur de Nature, John Maddox. Celui-ci me confiait que le test de dégranulation des basophiles humains (TDBH de Benveniste) n’était pas en cause pour la détection des allergies courantes. En effet, son test produit par Mérieux était sur le marché depuis 10 années et corrélait fort bien avec la détection des IgE spécifiques. Un test concurrent Allergolam produit par l’Institut Pasteur était juste limité au laboratoire qui l’avait mis au point.

Une récente recherche

Dans une publication du 21 mars 2024, des chercheurs ont mené des investigations morphologiques de solutions d’or (AUR = Aurum Metallicum) de 6C, 30C et 200C.

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0167732224005932

Dans ce contexte, ils ont conduit des études en microscopie électronique à transmission pour évaluer les caractéristiques morphologiques des solutions d’or fortement diluées à base d’éthanol et d’eau.

Vers une solution du phénomène des hautes dilutions

De plus, les chercheurs on utilisé des algorithmes de spectroscopie Raman et d’apprentissage profond. Ils ont ainsi analysé trois niveaux de potentialisation de l’eau purifiée, de l’eau non purifiée et des solutions d’or à base d’eau purifiée.

Ils ont évalué aussi trois lots pour chaque catégorie considérée. Finalement, ils ont présenté la capacité de différencier entre toutes les classes étudiées, entre les puissances dans chaque groupe ou entre les classes dans le même niveau de potentialisation.

Des résultats reproductibles

Les chercheurs ont révélé des formes d’organisation distinctes avec la microscopie électronique à transmission pour les trois niveaux de potentialisation.

Ensuite, le modèle d’unité récurrente synchronisée a montré une grande précision (88 %) pour différencier toutes les classes, plus de 90 % de précision pour distinguer les échantillons dans chaque groupe et plus de 95 % de précision pour la classification dans le même niveau de potentialisation en utilisant des spectres Raman non retraités.

Conclusion encourageante

Ainsi, cette série de méthodes peut être utilisée avec succès pour la caractérisation et la différenciation de solutions fortement diluées résultant du traitement de potentialisation.

En outre, compte tenu des résultats obtenus à partir de l’étude de différenciation impliquant l’ensemble des 11 classes et une approche d’augmentation des données, la méthode de segmentation spectrale peut être considérée comme une stratégie précieuse pour augmenter la précision de prédiction du modèle.

Bernard SUDAN

Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, "Nicotine and Immunology" in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.

https://www.researchgate.net/profile/Bernard-Sudan

https://www.dermiteseborrheique.net
https://www.bernardsudan.net/

https://www.youtube.com/channel/UCeQB3vdsKeZU-E0zORZr0vQ?view_as=subscriber

https://blogs.mediapart.fr/bernard-sudan/blog/110720/dermite-seborrheique-et-fiasco-de-la-recherche-en-dermatologie

https://blogs.mediapart.fr/bernard-sudan/blog/170818/de-1887-2020-l-effondrement-du-dogme-de-la-dermite-seborrheique