Confirmation d’une catastrophe
Des dermatologues français viennent de publier ce 12 décembre une étude rétrospective multicentrique concernant les effets secondaires du dupilumab (Dupixent®). Ils ont tenté de substituer un autre anticorps monoclonal le tralokinumab et des inhibiteurs Janus kinase pour essayer d’éviter ces effets secondaires.
Les dermatologues constatent que la cessation de l’utilisation du dupilumab pour des événements oculaires indésirables ou une rougeur du visage chez les patients atteints de dermatite atopique est fréquente.
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S2213219824012418
Ma publication anticipatrice de l’AIMSIB
J’ai évoqué récemment les réactions secondaires notamment oculaires et faciales du dupilumab dans ma publication anticipatrice de l’AIMSIB.
https://www.aimsib.org/2024/12/08/etudes-biaisees-et-effets-secondaires-du-dupilumab-dupixent/
Les risques des anticorps monoclonaux
Les dermatologues notent que cependant, les données réelles sur les résultats de ces événements indésirables après le passage au tralokinumab ou aux inhibiteurs de la kinase Janus sont limitées.
Ils précisent que le passage au tralokinumab ou aux inhibiteurs de la Janus kinase est efficace pour gérer les événements indésirables induits par le dupilumab. Cependant ce passage ne permet pas toujours un contrôle suffisant de la dermatite atopique dans cette sous-population de patients.
Ils oublient également de préciser qu’il faudrait un peu plus de temps pour à nouveau évaluer les effets secondaires du tralokinumab. Le dupilumab est en effet utilisé depuis 2019 ! Or, mes alertes datent de février et avril 2020 !
On peut vérifier rapidement la liste des effets indésirables du tralokinumab dans le Vidal.
https://www.vidal.fr/medicaments/substances/tralokinumab-100118.html
On connait également les effets secondaires de inhibiteurs de la Janus kinase.
Une drôle de conclusion
Les dermatologues en arrivent à une drôle de conclusion. En effet, il leur semble que les inhibiteurs Janus kinase paraissent plus efficaces que le tralokinumab pour gérer les effets secondaires induits par le dupilumab. Cependant, les deux stratégies peuvent ne pas contrôler la dermatite atopique !
Je peux rappeler aux dermatologues la véritable stratégie face aux dermatites atopiques. En effet, il faut rechercher une étiologie précise face à des allergènes de l’environnement. Les mastocytes tissulaires sont les cellules impliqués dans ces réactions. Il faut donc stabiliser les mastocytes tissulaires !
https://www.aimsib.org/2024/12/08/etudes-biaisees-et-effets-secondaires-du-dupilumab-dupixent/
L’étiologie de la dermatite séborrhéique, une forme de dermatite atopique
Je peux rappeler aux dermatologues ce qu’écrivait Jean-Paul Escande, ancien professeur de dermatologie à la clinique Tarnier de Paris. En effet, il écrivait dans le Pathologie médicale d’Henri Péquignot dans les années 70:
Traiter symptomatiquement sans étiologie précise est une véritable faute professionnelle.
Je remercie encore Jean-Paul Escande d’avoir publié en 1980 dans la revue Cutis (Paris) mon observation avec une crème de cromoglycate de sodium. Plus tard, il me confia ne pouvoir continuer comme il aurait voulu le faire !
https://www.researchgate.net/profile/Bernard-Sudan
Mes dernières recherches montrent bien comment une crème de chlorure de magnésium semble stabiliser les mastocytes tissulaires !
Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, "Nicotine and Immunology" in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.
https://www.researchgate.net/profile/Bernard-Sudan
https://www.dermiteseborrheique.net
https://www.bernardsudan.net/
https://www.youtube.com/channel/UCeQB3vdsKeZU-E0zORZr0vQ?view_as=subscriber