Un siècle sans découverte

Je viens de publier mon article perspectif Vers une solution allergique pour la dermatite séborrhéique dans la revue américaine (Towards an allergic solution for Seborrheic Dermatitis) Biomedical Journal of Scientific and Technical Research (BJSTR).

https://biomedres.us/fulltexts/BJSTR.MS.ID.009001.php

Une lenteur incroyable

Depuis 1887, date de la première publication décrivant la dermatite séborrhéique, nous aurions pu envisager une solution plus rapide. En effet, depuis cette date, la dermatologie est restée figée avec la séborrhée et les spores de Malassez. Comment expliquer cette misère ?

L’analyse critique arrive maintenant lorsque nous envisageons la découverte potentielle de la cause de cette maladie. Il s’agissait de chercher quels facteurs environnementaux avaient pu favoriser une telle réaction de la peau. Cette analyse pouvait ne pas plaire aux industriels du tabac qui faisaient la promotion de leurs produits favorisant de nombreuses maladies. Une maladie de la peau en plus touchant de 3 à 5% de la population pouvait donc déplaire au lobby du tabac. De plus, nous avons une poule aux œufs d’or pour le lobby pharmaceutique inventant un grand nombre de crèmes. Ces crèmes ont provoqué par exemple une corticodépendance avec des effets secondaires notables comme l’acné des corticoïdes.

Des arguments majeurs

En effet, de nombreuses publications viennent conforter mon observation originale publiée en 1978. Dès cette année 1978, j’avais impliqué les mastocytes tissulaires à l’origine de notre réaction allergique familiale. Comme je le documente tout au long de ma publication, les pseudos arguments des dermatologues s’effondrent totalement. Je peux donner l’exemple du dermatologue Edouard Grosshans de la faculté de médecine de Strasbourg qui qualifiait cette réaction au visage de pityrosporose en 1988 tout en étant obligé d’ajouter au bas de son papier un rectificatif. Ce rectificatif montrait comment une étude anglaise venait de démontrer que le succinate de lithium (Lithioderm) pouvait être efficace sans avoir une quelconque action contre le champignon pityrosporum !

De 1978 à 1988, reconnaissance de l’implication de la nicotine

Alors que je décrivais ma dermatite atopique familiale en 1978, Edouard Grosshans reconnaissait en 1988 la réalité de ma recherche. En effet, il admettait l’implication d’un allergène aéroporté et non pas du champignon pityrosporum à cause du contexte atopique de ma famille.

Chlorure de magnésium et maladie de Darier

J’ai également insisté dans ma publication sur l’efficacité du chlorure de magnésium pour traiter la maladie de Darier. Il y a actuellement deux publications démontrant cette efficacité. Ainsi on peut constater qu’en plus de la dermatite séborrhéique, la maladie de Darier est également une cible favorable pour le traitement oral avec du chlorure de magnésium. Nous avons donc maintenant des alternatives aux corticoïdes locaux et aux antifongiques car nous ciblons beaucoup mieux les cellules impliquées dans ces maladies de la peau.

Bernard SUDAN
Bernard SUDAN

Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, « Nicotine and Immunology » in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.

https://www.researchgate.net/profile/Bernard-Sudan

https://www.dermiteseborrheique.net
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https://blogs.mediapart.fr/bernard-sudan/blog/110720/dermite-seborrheique-et-fiasco-de-la-recherche-en-dermatologie

https://blogs.mediapart.fr/bernard-sudan/blog/170818/de-1887-2020-l-effondrement-du-dogme-de-la-dermite-seborrheique

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