L’ortie piquante Urtica dioica

Plusieurs publications viennent confirmer une recherche datant de 2012 concernant les propriétés de l’ortie piquante Urtica dioica. Dans une première analyse, je vais résumer la publication de 2012 de la revue « Pharmaceutical Biology » : « Evaluation pharmacologique et toxicologique d’Urtica dioica »

https://www.tandfonline.com/doi/full/10.3109/13880209.2012.715172

Historique de l’ortie piquante

La population utilise depuis fort longtemps les plantes médicinales contenant de nombreux composés biologiquement actifs mais sont encore largement inexplorées. L’ortie piquante Urtica dioica fait partie des plantes les plus utilisées par la population.

http://www.wikiphyto.org/wiki/Ortie

Propriétés anti-inflammatoires

Les chercheurs ont évalué l’activité anti-inflammatoire de l’ortie piquante avec le test de l’œdème de la patte du rat induit par le carraghénane. L’effet anti-inflammatoire de l’ortie piquante est comparable à celui de l’indométacine. La découverte de cette molécule anti-inflammatoire remonte à 1963 et était le premier anti-inflammatoire non-stéroïdien.

Propriétés anti-diabétiques

Les chercheurs ont réduit la glycémie avec l’ortie piquante chez les rats normoglycémiques. Il apparaît que seul l’extrait aqueux d’Urtica dioica a produit une chute significative de 67,92 % entre 0 et 1 h pendant le test de tolérance au glucose. L’extrait de méthanol n’a produit que 28,30% et 40% de réduction à 1 et 2 heures.

Les flavonoïdes semblent posséder un effet insuline ou stimuler les β-cellules pancréatiques pour produire l’insuline qui à son tour abaisse le taux de glucose dans le sang.

Principaux organes cibles et mécanisme d’action des agents antihyperglycémiants administrés par voie orale dans le diabète de type II.

Propriétés anti-bactériennes

Les chercheurs ont utilisé le test de diffusion de l’agar selon la pharmacopée européenne et la gentamycine comme témoin positif.

Tous les extraits de solvant d’Urtica dioica, à savoir l’hexane, le chloroforme, l’acétate d’éthyle, le méthanol et l’aqueux ont été testés pour l’activité antibactérienne. Les sept souches comprennent des bactéries Gram positif et Gram négatif, à savoir Staphylococcus aureus, Shigella flexneri, Salmonella typhi, Pseudomonas aeruginosa, Klebsiella pneumoniae, Escherichia coli et Enterococcus faecalis. L’activité antibactérienne produite par l’extrait d’hexane d’ortie piquante était comparable à celle de la gentamycine antibiotique standard.

Composition chimique de l’ortie piquante

Les chercheurs ont analysé les extraits aqueux d’Urtica dioica dont voici les résultats.

Analyse toxicologique d’Urtica dioica

Dans l’étude de toxicité aiguë, aucune mortalité n’a été observée au cours de la période de 24 heures aux doses testées. Les animaux n’ont montré aucun symptôme toxique stéréotypé tel que convulsion, ataxie, diarrhée ou diurèse accrue. Seul le quatrième groupe (2000 mg/kg) présentait des symptômes comme la diarrhée et la diurèse.

Les vertus de l’ortie piquante

Les résultats ont montré que les feuilles d’Urtica dioica constituent une source intéressante de composés biologiquement actifs pouvant être appliqués à des fins prophylactiques et thérapeutiques chez l’homme, justifiant leur utilisation traditionnelle pour traiter le diabète, l’arthrite et les maladies infectieuses. Ces résultats renforcent l’importance de l’approche ethnobotanique comme source potentielle de substances bioactives.