L’isotrétinoïne, une molécule ancienne contre l’acné sévère

Des médecins chinois ont proposé récemment la prise orale d’isotrétinoïne pour traiter les cas modérés à sévères de dermatite séborrhéique.

https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/ijd.16582

Une étude sans placebo

Au total, le traitement a concerné 48 patients atteints de dermatite séborrhéique modérée à grave. 26 ont été traités par isotrétinoïne orale à une dose de 20 mg/jour et 22 ont été traités par isotrétinoïne orale à une dose de 10 mg/jour. On remarque donc que cette étude n’inclue pas de placebo.

L’isotrétinoïne, une molécule toxique

Le traitement a duré entre 2 et 6 mois alors que la toxicité de cette molécule est connue. En consultant le Vidal, nous pouvons ainsi voir tous les possibles effets secondaires.

https://www.vidal.fr/medicaments/substances/isotretinoine-1919.html#war

Acné et glandes sébacées

Le Vidal invoque une suppression de l’activité des glandes sébacées pour l’acné. Or, on sait depuis 1983 que la séborrhée est la même dans deux groupes avec ou sans dermatite séborrhéique.

Burton JL, Pye RJ. Seborrhoea is not a feature of seborrhoeic dermatitis. Br Med J (Clin Res Ed) 1983; 286:1169-70. [PMID: 6220754]

Aucune recherche allergologique

Face à l’accumulation d’éléments prouvant une origine allergique de la dermatite séborrhéique, on constate un absence totale de recherche dans ce sens. La première démarche consisterait à chercher de l’histamine localement. La deuxième démarche consisterait à faire une recherche allergologique par prick-tests.

Les dermatologues maintiennent le dogme

On constate donc que les dermatologues maintiennent le dogme de la séborrhée. Ils maintiennent également les traitements locaux ou oraux sans étiologie précise. Il s’agit donc d’une faute professionnelle.