La lente acceptation du lien entre fumée de tabac et dermatite atopique

Historique de ma dermatite familiale depuis 1978

Ma première publication date de 1978. Je décrivais alors une dermatite atopique familiale concernant 5 membres de ma famille.

https://bernardsudan.net/dermatite-seborrheique-origine-et-traitement/

J’avais connu à l’époque des dermatologues de cure thermale qui fumait comme des pompiers. Un dermatologue de Belfort ne voyait aucun lien entre la fumée de tabac passive et ma dermatite familiale tout en ayant un cendrier rempli de mégots.

Ma déstabilisante publication

Ayant découvert la molécule à l’origine de notre dermatite familiale, je devais la dénommer une « dermatite atopique ». La stratégie de traitement était donc bien ciblée. Or, des médecins au savoir encyclopédique ne voyaient que les symptômes d’une dermatite séborrhéique. Ils avaient bien appris leur leçon et restait dans le dogme et la théorie en place. Répondre à des QCM (questions à choix multiples) ne les avait pas aidé à accepter la réalité des faits.

EPSON MFP image

De 1978 à 2023, la lente évidence

Une recherche de 2016 a analysé 86 publications observationnelles montrant le lien entre la fumée de tabac et la dermatite atopique. Comment expliquer une telle lenteur ?

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5216172/

De multiples intérêts étaient en jeu et notamment l’implication du lobby de tabac qui défendait ses intérêts. L’état encaisse également de l’argent avec la vente du tabac. Ensuite les dermatologues préfèrent traiter les symptômes sans étiologie précise. Ils continuent ainsi à prescrire des corticoïdes ad vitam aeternam.

Des conclusions bien tardives

Un diagnostic de dermatite atopique était associé à des probabilités plus élevées de tabagisme actif et d’exposition à la fumée passive. L’association entre le tabagisme actif et la dermatite atopique est demeurée significative chez les enfants et les adultes, tous les continents étudiés.

Le cromoglyate de sodium à la rescousse

Depuis le début de ma recherche, j’insistais sur la stabilisation des mastocytes tissulaires notamment avec du cromoglycate de sodium.

Les ions sodium et magnésium au niveau des mastocytes

On retrouve le chlorure de sodium et le chlorure de magnésium dans les sels de la Mer Morte. Une solution simple et peu coûteuse peut donc déranger beaucoup de monde !

Jacques Benveniste avait raison

Les travaux de Jacques Benveniste en immunologie envisageait déjà cette piste de recherche fructueuse.

Bernard SUDAN
Bernard SUDAN

Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, « Nicotine and Immunology » in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.

https://www.researchgate.net/profile/Bernard-Sudan
https://www.dermiteseborrheique.net

https://www.bernardsudan.net/

https://www.youtube.com/channel/UCeQB3vdsKeZU-E0zORZr0vQ?view_as=subscriber

https://blogs.mediapart.fr/bernard-sudan/blog/110720/dermite-seborrheique-et-fiasco-de-la-recherche-en-dermatologie

https://blogs.mediapart.fr/bernard-sudan/blog/170818/de-1887-2020-l-effondrement-du-dogme-de-la-dermite-seborrheique

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