Version du 24 août 2023 en ligne

Première étude anti-eczéma d’Artémisia annua

Des chercheurs chinois de Pékin et Shanghaï viennent de publier leurs résultats concernant l’effet anti-eczéma d’extraits aqueux d’Artemisia annua. Cette recherche est très innovante en dermatologie pour démontrer l’activité d’Artémisia annua contre les dermatites.

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0378874123009339?via%3Dihub

Ethnopharmacologie d’Artémisia annua

La plante Artemisia annua L. appartient à la famille des Astéracées. Elle a une longue histoire d’application clinique en Chine. De plus elle est largement utilisé depuis des siècles pour traiter la fièvre, le paludisme, la jaunisse et certaines maladies de la peau comme la gale et les plaies. Des études pharmacologiques modernes ont montré qu’elle a des effets anti-inflammatoires, immunomodulateurs, antipaludiques et antibactériens.

Une recherche innovante en dermatologie

Cette étude visait à étudier l’effet anti-eczéma de l’extrait aqueux d’Artémisia annua (AAE), à déterminer ses composants bioactifs potentiels et à explorer ses mécanismes sous-jacents possibles.

La recherche in vitro et in vivo

Les chercheurs ont aussi évalué la cytotoxicité des AAE.

Ensuite, ils ont observé l’effet anti-eczéma des AAE à l’aide d’un modèle d’inflammation épidermique 3D in vitro et d’un modèle de démangeaison de cobayes in vivo.

Ils ont ensuite caractérisé les composants bioactifs de l’AAE par la chromatographie liquide à haute performance et la spectrométrie de masse couplée à la plateforme UNIFI.

Les résultats de la recherche

Dans cette étude, les chercheurs ont constaté que les AAE sont sans danger pour les kératinocytes de la peau humaine primaire à des concentrations allant de 31,3 μg/mL à 250 μg/mL.

D’autres études indiquent que les AAE peuvent augmenter le seuil de démangeaison, inhiber l’expression de la cytokine inflammatoire.

De plus, ils ont pu identifier 61 composants bioactifs potentiels des AAE, les sesquiterpènes et les acides phénoliques étant les composants les plus abondants.

Sesquiterpènes , acides phénoliques, flavonoïdes et coumarine

Les chercheurs ont isolé 27 sesquiterpènes, 22 acides phénoliques, 7 flavonoïdes, 2 coumarines et autres molécules.

Les plantes médicinales au secours des patients

Les chercheurs chinois en arrive à la conclusion que les plantes naturelles ont été considérées comme des alternatives plus sûres aux médicaments synthétiques, offrant une option prometteuse pour la gestion à long terme de l’eczéma.

Des résultats encourageants

Dans cette étude, ils ont étudié l’effet thérapeutique potentiel des AAE contre l’eczéma.

Leurs résultats suggèrent que les AAE peuvent augmenter le seuil de démangeaison.

De plus, ils ont constaté que les AAE sont sans danger pour les kératinocytes de la peau humaine primaire à des concentrations allant de 31,3 μg/mL à 250 μg/mL.

L’utilisation de la plateforme UPLC-QTOF/MS et UNIFI leur a permis d’identifier 61 composants bioactifs potentiels de l’AAE.

Selon la littérature connue, on sait que les sesquiterpènes et les acides phénoliques seraient les principaux composants actifs potentiels anti-eczéma.

Les études futures devraient être axées sur l’isolement et la purification bioguidée de ces composants bioactifs, ainsi que sur le mécanisme d’action des effets anti-eczéma des AAE, afin de promouvoir davantage son application.