Dermatite séborrhéique et premier coup tordu
Ma recherche pour élucider ma dermatite séborrhéique familiale allait me montrer une autre réalité avec plusieurs coups tordus. Certaines personnes innocentes peuvent avoir une image d’Épinal de la recherche en pensant qu’il n’y a pas de coups tordus.
Ma première publication
La Revue Française d’Allergologie avait accepté pour publication mon manuscrit au cours du premier semestre 1978. Je ne citais pas alors la dermatite séborrhéique dans le titre. En effet, je décrivais ma dermatite atopique familiale induite par l’haptène nicotine de la fumée de tabac : « Contribution à l’étude du rôle allergénique de la fumée de tabac. La nicotine: un haptène ». J’avais envoyé entretemps mon manuscrit pour information à un allergoloque parisien. Cependant, je ne savais pas que cet allergologue éditait aussi une revue « Allergie et Immunologie ». Quelle fut ma surprise de trouver dans ma boîte à lettres à Bâle un exemplaire de cette revue début août 1978. En effet, cet allergologue avait publié mon manuscrit sans mon accord ! Ensuite, la Revue Française d’Allergologie annula la publication de mon manuscrit puisqu’il n’était plus original !
Je venais de comprendre le premier enseignement de ce coup tordu. Il ne fallait envoyer un manuscrit qu’à une seule revue et surtout n’informer personne d’autre ! https://bernardsudan.net/ et https://www.lulu.com/spotlight/bjls
Dermatite séborrhéique et second coup tordu
J’avais eu plusieurs échanges de courrier avec la Revue Française d’Allergologie pour satisfaire les demandes de modification. Ainsi, lorsqu’une revue publie, on peut être sûr et certain du texte définitif.
Or en recevant la revue Allergie et Immunologie, j’allais découvrir une second coup tordu concernant la dermatite séborrhéique alors que je décrivais une dermatite atopique familiale.
Une note de la rédaction insolite
L’éditeur avait ajouté une note de la rédaction particulièrement insolite. En effet, ma recherche apparaissait comme un château de cartes et la nicotine ne pouvait être un haptène ! Un éditeur honnête ne fait pas de commentaire d’autant plus que l’avenir me donna raison !
Dermatite séborrhéique et troisième coup tordu
Les surprises à Berne, Suisse
Dès 1977 j’avais contacté Alain L. de Weck, professeur d’immunologie et directeur de l’Institut d’Immunologie Clinique de Berne, Suisse. Nous avions convenu de rassembler les sérums des cinq membres de ma famille atteints de dermatite séborrhéique. Mon père, ma sœur et moi-même sommes allés à Berne pour les prises de sang. Mes deux frères avaient quant à eux envoyé du sérum depuis Paris.
Alain L. de Weck confirma mes travaux en utilisant l’anaphylaxie cutanée passive (PCA) chez le lapin et le cobaye. Il savait que j’avais déjà confirmé mes travaux en utilisant mon sérum chez le lapin. Il était très intéressé car il travaillait depuis longtemps sur l’allergie à l’haptène pénicilline. De plus, il était secondé par le chimiste Conrad H. Schneider, connu internationalement pour travailler sur les haptènes.
Alors que ma publication était en lecture dans la Revue Française d’Allergologie pendant le premier semestre 1978, Alain L. de Weck me proposa de retirer mon papier pour « publier ensemble ». J’ai alors refusé car j’étais méfiant quant à la possibilité de m’écarter de la future publication. Alors arriva la publication non désirée d’Allergie et Immunologie et Alain L. de Weck ne donna plus signe de vie !
J’ai alors eu l’occasion de publier une Lettre à l’Éditeur du Bristih Medical Journal relative à la fumée de tabac passive pour préciser qu’Alain L. de Weck allait publier prochainement la confirmation de notre allergie.
Alain L. de Weck ne publia jamais ses résultats ! On peut expliquer sa frilosité à publier par le fait que l’industrie du tabac, importante en Suisse n’allait pas apprécier une nouvelle affaire.
Ensuite, on peut comprendre sa réaction face à ce jeune chercheur de 25 ans qui publiait seul et qui avait déjà le copyright pour sa première publication.
Dermatite séborrhéique et quatrième coup tordu
Les surprises à Paris, France
J’avais rencontré en 1979 Jean-Paul Escande, professeur de dermatologie à la clinique Tarnier qui dépendait de l’hôpital Cochin. Celui-ci était enthousiaste et m’écoutait attentivement à ce moment-là. Étant rédacteur en chef de la revue Cutis pour l’édition française, il accepta de publier mon papier concernant l’efficacité d’une crème de cromoglycate de sodium. Cette efficacité montrait ainsi indirectement la stabilisation des mastocytes tissulaires à l’origine de notre réaction allergique familiale.
Dans la troisième page de ma publication en référence 13, je citais Alain L. de Weck de Berne que Jean-Paul Escande connaissait bien ! Je citais également Jacques Benveniste qui avait confirmé mes résultats avec son test de dégranulation des basophiles humains utilisé dans le monde entier en allergologie.
Par la suite, Jean-Paul Escande me confia qu’il ne pourrait pas continuer comme il aurait voulu le faire. Je pouvais en tirer la conclusion que sa carrière était peut-être en jeu à vouloir trop taquiner un sujet brûlant ! Les dermatologues avaient raté le coup d’enfin trouver la cause d’une maladie de la peau décrite depuis 1887.
Pour information, une crème de cromoglycate de sodium est enfin en développement en Espagne en 2023 ! La France a encore raté le coup pour satisfaire le lobby pharmaceutique et vendre des crèmes corticoïdes :
Dermatite séborrhéique et cinquième coup tordu
D’autres surprises à Paris, France
En 1988 j’avais contacté Louis Dubertret, dermatologue à l’hôpital Saint-Louis de Paris sur le conseil de Jacques Benveniste. Les deux chercheurs avaient déjà publié ensemble leurs travaux concernant le facteur agrégeant les plaquettes, le PAF-acether en dermatologie.
Je cherchais de l’aide afin de pratiquer des prick-tests nicotine chez les patients atteints de dermatite séborrhéique. Nous aurions ainsi rapidement détecté le pourcentage de cette allergie. Voici donc la correspondance qui a été sans suite car ce projet était trop sensible pour les dermatologues : confirmer mes travaux !
Quatorze années plus tard en 1992
En 1992 des chercheurs publient une revue générale sur les effets secondaires après application locale de nicotine en citant ma lettre à l’Éditeur du Lancet en 1989 ! On peut ainsi voir l’implication des mastocytes tissulaires, cellules de l’allergie libérant de l’histamine !
Seize années plus tard, l’aide d’un grand pharmacologue américain
Suite à une publication Nicotine in Vegetables dans la célèbre revue américaine New England Journal of Medicine, j’ai alors envoyé une Lettre à l’éditeur.
J’avais également informé le grand pharmacologue Edward F. Domino du département de pharmacologie de l’Université du Michigan. Ma lettre ne fut pas acceptée par l’éditeur.
https://www.nature.com/articles/s41386-022-01280-x
Aussi Edward F. Domino me soutenait totalement pour cette publication potentielle en ces termes (traduction) :
Merci pour votre lettre du 23 janvier 1994 et la copie de votre Lettre à l’éditeur « Nicotine dans les légumes » du New England Journal of Medicine. J’espère que votre très intéressante lettre sera publiée. Je pense que c’est très important et vous devez en être félicité.
Quarante six années plus tard, en 2024
Avec du recul, on peut constater que cet allergologue de pacotille aurait mieux fait de se taire. En effet, ma dernière publication revue par des pairs ridiculise totalement cet individu qui ne laissera aucune trace dans l’histoire de la Médecine :
https://biomedres.us/fulltexts/BJSTR.MS.ID.009001.php
Arthur Shopenhauer et l’émergence de la Vérité
Nous avons toujours en mémoire les trois étapes d’Arthur Shopenhauer pour l’émergence de la Vérité :
Hommage à Jacques Benveniste
On peut également mieux comprendre le coup tordu de John Maddox, éditeur de Nature en juin 1988. Celui-ci avait joint également une réserve éditoriale à la célèbre publication de Jacques Benveniste dans la revue Nature. Jacques Benveniste démontrait un effet biologique avec des hautes dilutions d’anticorps contraire au dogme biologique en place. « Il n’y a pas de base physique pour une telle activité ».
La réponse de John Maddox, éditeur de Nature
John Maddox s’est piégé lui-même dans sa réponse. En effet, Jacques Benveniste avait utilisé son test de dégranulation des basophiles humains confirmé depuis dix ans en allergologie dans le monde entier ! John Maddox m’indiquait que le test de Benveniste n’était pas en cause pour détecter les allergies courantes.
La Vérité prend l’escalier
Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, "Nicotine and Immunology" in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.
https://www.researchgate.net/profile/Bernard-Sudan
https://www.dermiteseborrheique.net
https://www.bernardsudan.net/
https://www.youtube.com/channel/UCeQB3vdsKeZU-E0zORZr0vQ?view_as=subscriber