Une recherche oubliée

Une étude de 1982 publiée dans Annals of Allergy m’avait intéressé à l’époque. En effet, les chercheurs avaient dosé les anticorps allergiques IgE spécifiques à différents allergènes. Leur surprise fut grande en détectant 100% d’anticorps IgE spécifiques au blanc d’œuf chez les dépressifs. https://europepmc.org/article/med/7065479

Anticorps allergiques chez les alcooliques et les schizophrènes

Ces chercheurs avaient également détecté des anticorps allergiques IgE spécifiques dans deux autres groupes de patients. Ils avaient recherché 33 allergènes dont 12 inhalés et 21 alimentaires. Les patients dépendants à l’alcool et les schizophrènes avaient également des anticorps IgE spécifiques à plusieurs de ces allergènes. Aussi, ils demandaient donc de continuer cette recherche pour la confirmer.

Confirmation d’une étude européenne

Une étude européenne confirme les travaux de Sugerman et collègues de 1982. Il fallut attendre 1997 pour montrer le lien avec des anticorps allergiques chez les patients avec troubles de l’humeur et schizophrènes.

https://www.cambridge.org/core/journals/european-psychiatry/article/abs/increased-allergic-reactivity-of-atopic-type-in-mood-disorders-and-schizophrenia/CFD605C56635363354D1939F540ECDBA

Anticorps spécifiques IgE chez les dépressifs et les schizophrènes

Les chercheurs ont détecté des anticorps IgE spécifiques aux allergènes inhalés chez 46% des dépressifs et 40% des schizophrènes. L’hypersensibilité à trois allergènes ou plus lors des tests intradermiques a été constatée chez 40 % des patients dépressifs et 27 % des patients schizophrènes.

La recherche d’une étiologie spécifique

On peut se poser la question légitime de l’importance de chercher une étiologie précise aux maladies. En l’occurrence la recherche d’anticorps allergiques IgE spécifiques devrait être systématique pour de nombreuses pathologies. En conclusion, les traitements seraient alors beaucoup plus ciblés.