Artemisia contre le glioblastome
La plante Artemisia annua avait déjà montré une activité importante contre le glioblastome dans un passé récent. Les chercheurs avaient alors utilisé l’artésunate, un dérivé de l’artémisinine, ingrédient actif d’Artemisia annua.
Le glioblastome, la tumeur cérébrale la plus agressive et la plus complexe, constitue un sujet clé en neuro-oncologie en raison de sa croissance rapide et de son mauvais pronostic.
La lignée cellulaire de gliome C6 est souvent utilisée comme modèle de glioblastome. Les chercheurs utilisent cette lignée en raison de sa simulation étroite des caractéristiques du gliome humain. En effet, cette caractéristique est notamment importante pour étudier son expansion rapide et son caractère invasif.
Les plantes Artemisia annua et vulgaris
Parallèlement, la phytothérapie, en particulier l’espèce Artemisia, attire de plus en plus l’attention pour son potentiel anticancéreux. Artemisia offre des mécanismes tels que l’induction de l’apoptose, l’arrêt du cycle cellulaire et l’inhibition de l’angiogenèse.
Dans une récente étude, des chercheurs ont optimisé les conditions d’extraction des polyphénols de la plante Artemisia annua et vulgaris. Ainsi, ils ont étudié les effets anticancéreux in silico et in vitro d’Artemisia annua et vulgaris.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC11173592
Artemisia annua et Artemisia vulgaris
Les chercheurs ont publié deux photos montrant bien la différence visuelle entre les deux plantes. On peut ainsi distinguer à gauche (a) Artemisia annua et à droite (b) Artemisia vulgaris.
Composition chimique d’Artemisia annua et vulgaris
La composition chimique de l’espèce Artemisia est complexe et comprend un large éventail de composés bioactifs. Le composant le plus remarquable est l’artémisinine, une lactone sesquiterpénique dotée d’un pont peroxyde unique, principalement responsable de sa puissante activité antipaludique.
Artemisia annua et vulgaris contiennent d’autres sesquiterpènes, renforçant leurs effets thérapeutiques. Les flavonoïdes d’Artemisia annua et vulgaris, tels que les flavones (apigénine, lutéoline, acacétine, etc.) et les flavonols (artémétine, eupatine, rutine, etc.), sont connus pour leurs propriétés antioxydantes. Ils contribuent à leurs propriétés anti-inflammatoires et potentielles activités anti-cancer.
Les huiles essentielles d’Artemisia
Ces plantes produisent diverses huiles essentielles, dont le camphre, le bornéol, le cinéole et le pinène, qui expliquent leurs propriétés aromatiques et peuvent avoir des bienfaits thérapeutiques. Les acides phénoliques comme l’acide caféique et l’acide chlorogénique contenus dans ces plantes sont reconnus pour leurs propriétés antioxydantes. Les coumarines, les alcaloïdes, les terpénoïdes et les stérols contribuent également à leur valeur médicinale. De plus, Artemisia annua et vulgaris contiennent une gamme de vitamines, de minéraux et d’acides aminés, renforçant ainsi leurs bienfaits globaux pour la santé.
Résultats encourageants
Les extraits d’Artemisia annua et vulgaris ont démontré une activité anticancéreuse dans le modèle du glioblastome. Les effets synergiques de leurs composés combinés dépassent l’efficacité de n’importe quel composé unique.
Les résultats des chercheurs suggèrent le potentiel de ces extraits comme base pour développer des traitements plus efficaces contre le glioblastome. De plus, ils soulignent l’importance de poursuivre les recherches sur leurs mécanismes d’action et leurs applications thérapeutiques.
Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, « Nicotine and Immunology » in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.
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